Le piège photographique réserve toujours des surprises!
Début avril, après avoir déplacé de quelques centaines de mètres sur un lieu plus approprié une chevrette colisée par un véhicule sur la route du Télégraphe entre Les Granges et le Hameau du Col, je décide d'installer à proximité un piège photographique pour inventorier les espèces susceptibles de venir la consommer.
Photo: grand corbeau au festin (Valloire, avril 2011)
Grâce à ce système qui me permet de prendre des photos sans être présent, j'espère pouvoir mettre dans la boite des espèces comme la buse variable, l'aigle royal, le gypaète barbue et bien sûr d'autres espèces comme le renard, le blaireau, la martre...
Un doute concernant la présence du renard s'est installé depuis quelques jours!
En effet, de nouveaux cas mortels d'empoisonnement concernant des chiens ont été constatés ces dernières semaines.
Plusieurs cadavres suspects de renard ont été découverts (secteur Crey du Quart).
Assez troublant!
Les deux renards habituellement présents dans la zone ou le piège photo a été installé ne sont plus observés (lieu dit Crey du Mélèze - Plant à Vigne - Réserve de chasse)). Le piège photo sera laissé 21 jours!
Photo: aigle royal dépeçant le cadavre de la chevrette (Valloire, avril 2011).
Dès les premières heures et pour les jours suivants les grands corbeaux s'installent et défendent le site! Un aigle tente d'approcher mais sans succès. Il finira par réussir et par y passer une bonne heure (photo jointe).
Ce n'est qu'au bout de 18 jours qu'un blaireau sera photographié.
Et ce n'est que lors de la 19e nuit qu'un renard sera photographié sur le cadavre en partie consommé par les grands corbeaux!
Dans le même temps sur un autre secteur de la vallée (Bonnenuit), un chamois adulte a succombé. Il a été totalement consommé en 3 jours!!!
Dans certains secteurs, un déséquilibre au niveau de la chaine alimentaire de par l'utilisation de poison est tout à fait possible et inquiétant. Les conséquences sanitaires (risques d'épizooties) que cela pourrait entrainer sur la faune sauvage (les grands ongulés notamment) ne sont pas négligeables du fait d'une carence en espèces prédatrices ou déprédatrices.
Les produits utilisés, interdits en France depuis plusieurs années qui constituent ce poison sont extrêmement dangereux même à très faibles doses! Y compris pour nous!!!
Enquête en cours!
A suivre!