Une infatigable butineuse, l'abeille domestique.
Une colonie d'abeilles est composée d'individus qui maintiennent dans le nid une structure permettant la survie indefinie du groupe alors que les individus n'ont qu'une vie éphémère. Une colonie est composée pendant la saison active de 40 000 à 100 000 individus dont la très grande majorité est constituée par des ouvrières.
Photo: abeille sur pissenlit
L'abeille utilise à fond son physique de travailleuse hautement qualifiée.
Elle vole, cause, s'emmitoufle, transporte, voit, goute, sent, entend, s'oriente, mesure, pince, aspire et se recoiffe!!!
Son butin: le pollen, le nectar, le miellat et la propolis.
Le pollen, riche en protéines, nourrit les larves et reste indispensable au développement des jeunes abeilles. La butineuse pose ses pelotes dans des cellules situées à proximité du couvain, et les nourrices se chargent du reste.
Photo: l'abeille engrange sa récolte dans les corbeilles de ses pattes arrières.
L'abeille domestique aspire le nectar sucré avec sa trompe et le stocke dans son jabot. Celui-ci peut contenir 40 microlitres de liquide, soit la moitié du poids de l'insecte.
Le miellat est ce que devient la sève végétale après avoir transité dans le tube digestif des pucerons et cochenilles. Les abeilles récoltent ces gouttelettes sucrées sur les aiguilles des conifères, mais aussi sur les feuillus. Le miellat est avec le nectar la matière première du miel.
La propolis est la résine que les abeilles prélèvent sur les bourgeons de nombreux arbres. Les ouvrières s'en servent pour colmater les interstices dans la ruche ou pour momifier les cadavres d'intrus impossibles à évacuer. La propolis a des propriétés bactéricides et antivirales.
Les produits dérivés: le miel, la gelée royale et la cire.
Le miel est issu de la transformation chimique du nectar et du miellat. De retour à la ruche, la butineuse régurgite son butin, qui est aussitôt récupéré par les ouvrières. En cheminant de trompe en trompe, le liquide est ventilé et enrichi d'enzymes salivaires qui le métamorphosent en miel. Celui-ci sera déposé dans les cellules losque sa teneur en eau ne sera plus que de 30 à 40 %. Après encore 5 ou 6 jours de ventilation qui abaissent le taux d'humidité à 20 %, les abeilles scellent les alvéoles avec de la cire. Ces provisions permettront à la colonie d'affronter les disettes et l'hiver.
La gelée royale sert à nourrir la larve royale, puis la reine. Ce mélange hyperprotéiné et supervitaminé à base de pollen se forme dans les glandes nourricières des ouvrières au service de la reine.
La cire n'est pas à proprement parler un produit dérivé des récoltes. Elle est secrétée en plaquettes par des glandes dites cirières situées sur le ventre de l'abeille.
Bibiographie: Salamandre avril et mai 2008
A suivre!