Vincent Vignon : réflexions sur le pastoralisme et la qualité biologique des milieux de montagne
Vincent Vignon est écologue, expert faune. Né en 1961, il est directeur associé, co-fondateur d’O.G.E (Office de Génie Ecologique). De formation universitaire, il est diplômé de l'Ecole Pratique des Hautes Etudes.
Chef de projets, il intervient dans les expertises écologiques depuis 1988. Parmi ses spécialités : l’analyse spatiale en écologie, la mammalogie, les coléoptères saproxyliques et les orthoptères. Vincent Vignon est auteur de publications et d’ouvrages de vulgarisation scientifiques. Il est membre des conseils scientifiques régionaux du patrimoine naturel d’Ile-de-France et de Picardie et du conseil scientifique du Conservatoire des sites naturels de Picardie.
Vincent Vignon : La plupart des milieux naturels devrait être qualifiée de semi naturels, tant l’emprise des activités humaines a été étendue sur la nature. La nature vierge n’existe plus, si l’on prend en compte les effets indirects des activités humaines. Ils sont responsables des modifications du fonctionnement de tous les écosystèmes.
Comment peut-on évaluer la qualité biologique d’un milieu naturel ?
La biodiversité est une notion qui traduit la diversité du vivant...
...Lorsque la communauté d’herbivores se limite aux grands troupeaux d’ovins
La concurrence économique internationale et les adaptations législatives, notamment au cours des trente dernières années, ont abouti à une intensification du pastoralisme : augmentation de la taille des troupeaux qui sont passés de moins de 200 brebis au milieu du 20ème siècle à plus de 500 voire jusqu’à 1000 à 3000 brebis. L’élevage bovin qui était très représenté dans les Alpes a beaucoup régressé au point que la majorité des alpages ne sont aujourd’hui pâturés que par les grands troupeaux ovins, en particulier dans les Alpes du sud.
Des impacts écologiques majeurs... (suite)
Source : Gazette des grands prédateurs n°22 (FERUS)