Montagne Grandeur Nature

Les oiseaux de mon jardin (Savoie-Valloire)

Tout au long de l'année, de nombreuses espèces d'oiseaux sédentaires ou migratrices s'invitent dans notre jardin, et nous ravient à chaque instant de leur présence.

Pour tout vous dire, notre jardin cotoie la nature sans aucune limite à 1520 m d'altitude en versant ensoleillé.

Je prends beaucoup de plaisirs à les observer et à les photographier. Autant pour les petits que pour les grands, je vais vous en faire profiter.

Mésange bleue

Parus caeruleus

Photo: mésange bleue sur fond de couleurs d'autonme (17/10/08)

Active et familière, elle se caractérise par sa calotte et son dos bleus, ses joues et son front blancs, un bandeau noir sur les yeux et sa poitrine jaune. En montagne, on la rencontre aujourd'hui jusqu'à 1700 m, conséquence du réchauffement climatique.

On dit que la mésange zinzinule, son cri devient strident à l'approche d'un danger.

Le saviez-vous?

En mangeant sans discontinuer un grand nombre de larves et d'oeufs d'insectes parasites, les mésanges bleues sont des colaboratrices de premier rang pour les arboriculteurs et les sylviculteurs.

Mésange charbonnière

Parus major

Photo: mésange charbonnière (17/10/08).

Du fait de sa grande taille, la mésange charbonnière a tendance à se nourrir sur le sol plus que les autres mésanges, plus petites. Elle pond 6 à 9 oeufs en moyenne en avril-juin. Les parents s'occupent des jeunes pendant encore 40 jours après l'incubation. La fréquence de nourrissage peut atteindre dans certains cas 900 becquées par jour.

Le saviez-vous?

La mésange chabonnière peut vivre jusqu'à 15 ans.

Sitelle torchepot

Sitta europaea

Photo: la sitelle torchepot, une véritable acrobate (17/10/08).

Elle est la plus connue et la plus répandue des sitelles. La sitelle torchepot est capable de parcourir les troncs d'arbres et les branches dans un sens ou dans l'autre, avec la particularité de pouvoir se déplacer la tête en bas.  Pendant la belle saison, elle se nourrit d'insectes et d'araignées qu'elle trouve dans l'écorces des arbres. En hiver, elle se rapproche des habitations. Elle a une petite préférence pour les graines de tournesol.

Le saviez-vous?

La sitelle torchepot niche dans des trous qu'elle ne creuse pas elle-même. Elle utilise souvent des loges de pics dont elle réduit le diamètre de l'entrée avec de la boue séchée jusqu'à ce qu'il soit à la bonne taille d'où le nom de torchepot.

Moineau domestique

Passer domesticus

Photo: moineau domestique aux premières neiges

Connu de tous, le moineau domestique est si commun que le passant ou le randonneur ne daigne plus le regarder. Il chuchete, chuchote ou pépie.

Il est omnivore et opportuniste. Son régime alimentaire est varié (insectes, larves, vers de terre, araignées) mais il se nourrit aussi de bourgeons de fruits, ce qui le rend parfois impopulaire auprès des jardiniers. Commensal de l'homme, le moineau dépend étroitement de sa présence.

Le saviez-vous?

Comme certaines espèces de mésanges, la longévité du moineau domestique peut atteindre 13 ans.

Mésange boréale

Parus montanus

Photo: mésange boréle sur fond de couleurs d'automne

La mésange boréale fait des réserves de nourriture qu'elle dissimule dans ses caches pour l'hiver. Plutôt craintive, elle évite la compagnie des humains. Sa longévité peut atteindre 9 ans et son poids n'excède pas 12 g. Comme les autres mésanges, elle zinzinule.

Le saviez-vous?

La mésange boréale affectionne les bois morts ou pourris pour y creuser son nid. Malheureusement, le ramasse de ce bois restreint considérablement les lieux de nidification.

A suivre!!!

Les bouquetins du Grand Perron des Encombres (Maurienne)

Le Grand Perron (2825 m) se situe à cheval entre la vallée de la Maurienne et la vallée de la Tarentaise, et côté Maurienne, entre St Jean et Modane, au-dessus de St Michel de Maurienne.

Photo: les derniers rayons de soleil sur les sommets de la Croix des Têtes et le Grand Perron des Encombres.

Un sommet isolé qui permet aux randonneurs de découvrir un belvédère exceptionnel allant du sommet du Mont blanc aux Ecrins en passant par la Vanoise et le massif des Grandes Rousses.

L'espèce emblématique de ce massif est le bouquetin (capra ibex). En effet, la population de bouquetins des Encombres est, en dehors de celles situées dans les parcs nationaux français, la plus importante de France. Elle compte environ 300-350 individus.

De juin à octobre, on rencontre la plupart des animaux vers les plus hauts sommets du massif. Mais dès les premières neiges persistantes et jusqu'en mai, les bouquetins descendent à moyenne altitude, voir même jusqu'en fond de vallée pendant l'hiver. Il n'est d'ailleurs pas rare d'observer certains individus au bord de la nationale!

Photo: le bouquetin est surement l'herbivore sauvage le moins craintif d'Europe, là où il est protégé (photo faite à moins de 5 m au milieu de la harde, le14/10/2008).

Il y a 100000 ans, le bouquetin vivait dans toute les régions de l'Europe. Pendant la dernière pèriode inter-glaciaire, à l'exception du bassin parisien, il a vécu dans presque toutes les régions de France. De nombreux vestiges en témoignent comme les représentations du paléolitique sur les parois des grottes de Dordogne. 

De nos jours, le bouquetin qui vit en colonie, est répandu dans tout l'arc alpin. En France, la population compte environ 3500-4000 individus. Mais il ne faut pas oublier que cette espèce était au bord de l'estinction, il y a seulement 150 ans.

La chasse excessive a failli avoir raison de ce magnifique animal. Il était recherché pour sa viande, son trophée, et pour certaines parties de son corps réputées miraculeuses. Avec ces cornes, on fabriquait des breuvages magiques destinés à inspirer l'amour. Le cartilage de son coeur en forme de croix pouvait porter bonheur et longévité. Son sang ôtait les durillons et les verrues. 

Photo: au printemps, l'herbe grasse et tendre attire les bouquetins jusqu'au bas des vallées, près des habitations et au bord des routes (Valsavaranche, Grand Paradis, Italie 05/2008).

L'espèce fut sauvée in extremis par le Roi d'Italie Victor Emmanuel II (chasseur), qui créa une réserve de chasse en 1856 pour la petite centaine de bouquetins encore présente. Cette protection interessée permit néanmoins de sauver la dernière population de bouquetins. Cette réserve est devenue en 1933, le Parc National du Grand Paradis, lorsque le Roi fit don de ses territoires à l'Etat italien.

Le bouquetin est totalement protégé en France.

Il est difficile aujourd'hui, d'imaginer un grand massif montagneux, sans la présence de ce magnifique et emblématique seigneur des rochers.

Fiche technique:

Départ/Retour: Départ conseillé, les Râteaux 1776 m.

Alt. maxi: Le Grand Perron des Encombres 2825 m

Dénivelation positive cumulée: 1050 m

Durée: 5h30 à 6h00

Difficulté: Moyennement difficile. Aucune difficulté particulière en été, excepté pour les derniers 100 m plutôt soutenus. Un cable est installé pour sécuriser le passage. Attention, dès octobre, la neige et le gel peuvent être présents et donc rendrent la randonnée plus difficile. 

Itinéraire proposé: A partir du hameau des Râteaux, emprunter le sentier qui chemine en alpage jusqu'au Petit Col des Encombres (2329 m) en passant par le lieu dit Léchepre. Du col, traverser les gypsières en direction du Petit Perron tout en restant sur le même versant. Le sentier vous permet d'accéder sur la crête du Petit Perron puis jusqu'au sommet du Grand Perron. Itinéraire en aller/retour.   

Photo: couleurs d'automne sur la route du Bois des Combes entre le Villaret et la Planchette.

Points particuliers: névés en début de saison même si le versant est à l'adret. Les 100 derniers mêtres sont soutenus pour la montée et la descente. Les 50 derniers mêtres sont équipés d'un cable. Dès le mois d'octobre, la neige et le gel peuvent rendre l'itinéraire plus difficile. Equipement adapté à l'altitude, au terrain et à la météo. Dès que les conditions leurs sont favorables (été - automne), les bouquetins se tiennent plutôt sur les crêtes et les cols. L'accès jusqu'aux Râteaux se fait par une piste à partir de la Planchette soit environ sur 5 kms. Respecter la propriété et la tranquilité des riverains.

De juin à fin septembre, présence de troupeaux en altitude et de chiens patous.   

Merçi à André et à François pour le petit café et le génépy.

Les bouquetins du Grand Perron des Encombres (Maurienne)
envoyé par Dackodackdesbois

Vidéo: Bouquetins, prémices du rut

Bouquetins prémices du rut Vanoise Automne 2007
envoyé par Dackodackdesbois 

Automne 2007 - Tête Noire, secteur Modane, l'Orgère.

Loup, une menace pour le pastoralisme?

Loup : une menace pour le pastoralisme ?

Valérie-Claude Sourribes FERUS – Coordinatrice groupe pastoralisme - Mai 2008

Lorsque l’on côtoie les éleveurs et les bergers, dans un cadre professionnel, au gré des rencontres lors de randonnées, ou dans le cadre du programme PastoraLoup, leurs discours laissent apparaître un attachement fort à leur métier, leur troupeau, passion entachée par de réelles et nombreuses difficultés.

A la faveur des échanges, même si la question du loup reste souvent une entrée en matière préférentielle, les préoccupations lupines passent très rapidement au second plan d’une longue liste de difficultés diverses.

D’ordre économiques, conjoncturelles ou intrinsèques à l’activité, les difficultés que rencontrent les éleveurs ovins ont contribué et contribuent encore à ce jour à fragiliser l’activité. Dans un contexte où, trop souvent encore, le modèle productiviste rechigne à prendre en compte la diversité des types de structures et formes d’exploitation, ainsi que la multifonctionnalité avérée ou nécessaire de l’agriculture, certaines spécificités sont perçues comme des handicaps.

Le rapport sur « L’avenir de la filière ovine », réalisé à l’automne 2007 pour le sénat* , présente un état des lieux de cette activité. Dix huit points, difficultés ou handicaps rencontrés par la filière, sont recensés et permettent de mieux comprendre cette fragilité...

Article à télécharger sur la page FERUS au format PDF: Loup, une menace pour le pastoralisme?

Escapade photos dans les massifs des Cerces et du Galibier

Une superbe journée d'automne annoncée par Météo France pour ce vendredi, alors un levé très matinal, un bol de café, accompagné de bonnes tartines au miel de mes abeilles et hop, les pieds dans les chaussure de rando, me voilà en route pour le col du Galibier.

Photo: lever des soleil sur le Mont Viso (3841 m) et le Grand Rochebrune (3320 m)

Un superbe lever de soleil, un thermomètre à peine en dessous de zéro à 2700 m, pas un brin de vent, on ne peut pas demander mieux!

La journée ne s'arrète pas là, puisque je décide d'aller vadrouiller autour et au-dessus des lacs.

Photo: Pointe des Cerces (3097 m), Pic e la Sauma, Pointe de la Moulinière (3073 m)

J'ai joué à cache-cache avec les bouquetins au collet de la Fourche et au col des Banchets et à ce jeu, j'ai perdu! Enfin, cette fois.

Des couleurs extrordinaires, un ciel limpide, une sensation de solitude là-haut sur la montagne. Que du bonheur!

Plus de photos sur ma galerie Flikr dans Liens préférés.

La Liste Rouge de l’UICN révèle la crise d’extinction des mammifères

Barcelone, Espagne, 6 octobre, 2008 (UICN) – L’évaluation la plus complète jamais réalisée des mammifères de la planète confirme la crise d’extinction : une espèce sur quatre est en danger de disparition, d’après la Liste Rouge de l’UICN des espèces menacées™ qui a été dévoilée lors du Congrès mondial de la nature de l’IUCN à Barcelone, Espagne.

La nouvelle évaluation mondiale des mammifères indique qu’au moins 1141 espèces sur les 5487 mammifères de la planète sont menacées d’extinction. Au moins 76 mammifères se sont éteints depuis l’an 1500. Cependant, les résultats montrent aussi que les efforts de conservation peuvent inverser la situation d’espèces proches de l’extinction : 5 % des mammifères actuellement menacés montrent des signes de rétablissement à l’état sauvage.

« Au cours de notre vie, des centaines d’espèces pourraient disparaître en raison de nos propres actions, ce qui constitue un signe alarmant sur l’état des écosystèmes où elles vivent », indique Julia Marton-Lefèvre, Directrice générale de l’UICN. « Nous devons établir des objectifs précis pour l’avenir afin d’inverser la tendance et éviter de laisser comme héritage la disparition d’un grand nombre de nos parents les plus proches ».

« En réalité, le nombre de mammifères menacés pourrait atteindre 36 %”, indique Jan Schipper, de Conservation International, auteur principal d’un article à paraître dans Science. « Ceci indique que des actions de conservation étayées par la recherche devraient être clairement prioritaires à l’avenir, non seulement pour améliorer les données et évaluer les dangers relatifs à ces espèces mal connues, mais aussi pour explorer des moyens permettant de restaurer des espèces et des populations menacées. »

Les résultats indiquent que 188 mammifères se trouvent dans la catégorie la plus menacée – en danger critique d’extinction – parmi lesquels le lynx ibérique (Lynx pardinus), dont la population ne comprend que 84 à 143 adultes et continue de décliner en raison de la raréfaction de sa proie principale, le lapin européen (Oryctolagus cuniculus).

Pour en savoir plus: UICN

Accompagnateur en Montagne: un métier, une passion

Une profession fondée en 1976 pour répondre au besoin d'encadrement de la randonnée grand public, le métier d'Accompagnateur en Montagne compte aujourd'hui plus de 8000 diplômés d'état dont 4000 professionnels en exercice essentiellement implantés sur les territoires de montagne.

Photo: balade à raquettes dans le vallon des Aiguilles d'Arves, Valloire hiver 2007

L'accompagnateur en montagne est un professionnel titulaire du premier degré du Brevet d'Etat d'Alpinisme intitulé "Accompagnateur en Moyenne Montagne" dit AMM. Ses compétences aussi diverses que variées, lui permettent d'emmener des groupes à pied ou à raquettes à neige dans tous les secteurs de la montagne à l'exclusion des zones glaciaires et de rochers. Il est formé pour tous les aspects qu'implique l'évolution dans le milieu montagnard sur le plan de la sécurité, de la physiologie et de la géographie.

Photo: Les p'tits sorciers à l'école des marmottes, Valloire été 2007.

Son rôle est aussi de partager avec vous ses connaissances sur le milieu montagnard (naturel et humain) dans la joie et la bonne humeur pour des souvenirs plein la tête.

Site des Accompagnateurs en Moyenne Montagne: www.lesaem.org

Vallon de Polset, Tête Noire : escapade automnale.

Le vallon de Polset, le Lac de la Partie et Tête Noire se situent dans le Parc National de la Vanoise. Un lieu particulièrement interessant pour sa faune et sa flore riches et préservées ainsi que pour la variété du paysage.

Le sommet de Tête Noire est accessible à partir de deux points de départ, le premier du refuge de l'Orgère (1900 m), le deuxième, à partir du hameau de Polset (1780 m).

Photo: cascade du vallon de Polset

Plusieurs variantes sont possibles mais l'une d'entres elles a ma préférence pour une montée en douceur et une descente plus directe, en balcon sur la vallée de la Maurienne.

Après une traversée du charmant hameau de Polset, où plusieurs chalets d'alpage sont en restauration, le sentier nous ammène rapidement à monter au travers d'une forêt de mélèzes et de pins cembros. Fin septembre, les mélèzes commencent doucement à changer de couleur et dès la mi-octobre, ils mettront le feu à la montagne.

Photo: marmotte en famille

En une petite heure, on atteint la source du Vin, puis un peu plus haut, le plateau du Grand Planay et son chalet d'estive (2322 m). Une ribanbelle de marmottes vous accueille parfois à grands cris mais ne vous y trompez pas, elles sont particulièrement familières et très photogéniques (cf photos).

Encore un petit effort, et vous êtes à deux pas du Lac de la Partie face à l'imposante Pointe de l'Echelle (3422 m), à une heure du Col de Chavière (2800 m). Il ne vous reste plus qu'à suivre une ligne de crête jusqu'au sommet de Tête Noire. Seul le sommet peut poser quelques difficultés. Il peut être atteint par la gauche, raide mais pas de blocs à traverser ou par sa droite, alors attention, une petite casse à traverver environ 100 mètres sous le sommet de préférence en étant attentif aux blocs parfois instables.

Un superbe belvédère vous y attend!

Photo: renard à l'affût des marmottes!

La descente s'effectue en suivant la ligne de crête jusqu'à l'alpage de l'Estiva. Plutôt que de rejoindre l'Estiva, empreinter sur la droite, un chemin bien marqué qui permet de rejoindre rapidement le hameau de Polset.

Et voilà, une belle journée de réalisée pour des souvenirs plein la tête.

Tout au long de la journée, il est possible d'observer de nombreuses espèces animales comme ce fût le cas aujourd'hui, ce mardi 30 septembre.

Pour la faune, marmottes, cerfs, chevreuils, chamois, bouquetins, renards, vautours fauves, faucon crécerelle, perdrix bartavelles... et pour la flore en cette saison encore des édelweiss, gentianes scilliés, myrtilles... Et bien d'autres!

Fiche technique:

Départ/Retour: Parking du hameau de Polset 1780 m

Alt. maxi: Tête Noire 2673 m

Dénivelation positive cumulée: 950 m

Durée: 6h00 à 7h00

Photo: Pointe de l'Echelle (3422 m) et lac de la Partie

Difficulté: assez difficile mais sans grandes difficultés en été. Attention, dès octobre, la neige et le gel peuvent être présents. La randonnée peut alors s'avérée être plus difficile. Il est donc recommandé de contourner le sommet de Tête Noire en empruntant le GR jusqu'à l'Orgère pour ensuite en 30 mn rejoindre le parking par un joli sentier forestier.

Itinéraire proposé: parking de Polset -Source du Vin - Grand Planay - Lac de la Partie - Crête et sommet de Tête Noire - l'Estiva jusqu'au point coté 2169 m, sentier sur la droite en versant de Polset - Hameau et parking de Polset. Cette randonnée s'adresse à des randonneurs expérimentés ou encadrés par un professionel de la montagne.

Photo: vallon de Polset par une belle journée d'automne (2006)

Points particuliers: Quelques névés en début de saison. Quelques passages raides à la montée et à la descente de Tête Noire. Petite difficulté sous le sommet, casse à traverser. A partir d'octobre, gel et neige possibles au dessus de 2200 m en plus ou moins grande quantité. Du lac de la Partie en passant par le sommet de tête Noire et dans la descente jusqu'au point coté 2169 m, itinéraire de montagne non balisé. Equipement adapté à l'altitude, au terrain et à la météo.

Parc National de la Vanoise: www.vanoise.com 

Etat d'urgence! La mort des abeilles: l'humanité en danger!!!

Téléchargement la_mort_des_abeilles.pps

Sans commentaire!

Source: www.science.gouv.fr/fr/dossiers/bdd/res/2856/la-disparition-des-abeilles

La Kérato-conjonctivite, qu'est-ce que c'est?

C'est la maladie infectieuse qui fait pèriodiquement le plus de ravages dans la plupart des populations de chamois mais aussi de bouquetins.

Cette maladie a été signalée pour la première fois dans le Tyrol autrichien en 1915. En France, la première épizootie a sévit dans le Beaufortain en 1977 où plus de 200 chamois  sur les 944 rescencés, dans la réserve de chasse, ont été victimes de cette bactérie. Elle s'est propagée jusque dans les pyrénées espagnoles.

Fiévreux, les animaux se déplacent avec peine. Certains atteints de cecité se laissent approcher à quelques mètres. Certains animaux atteints de tournis nerveux divaguent sur les alpages ou au bord des rochers et tournent en rond.  Beaucoup chutent du haut de ces rochers ou falaises.

Photo: La kérato-conjonctivite: un fléau (Vanoise, automne 2007)

Cette affection passe par quatre stades et atteint généralement les deux yeux.

Stade 1: Conjonctivite qui gonfle les paupières et provoque un important écoulement lacrym.

Stade 2: Kératite (inflammation de la cornée), avec une acuité visuelle en baisse.

Stade 2: Ulcération de la cornée

Stade 4: Fonte purulente de l'oeil qui se perce.

Photo: chamois atteint de kérato-conjonctivite et de tournis nerveux en bordure d'une zone rocheuse! (Vanoise, automne 2007) - Lien vidéo: http://www.daylimotion.com/Dackodackdesbois/video/x6y3ch_chamois-atteint-par-la-keratoconjon_animals

L'agent infectueux, une bactérie sous le nom de Mycoplasma conjonctivae, qui agit de concert avec des staphylocoques.

Cette infection agit par vagues épisotiques et garantit aux individus qui en réchappent une immunité.

Si elle peut toucher plus de 90% des ongulés d'une région, le taux de mortalité ne dépasse pas les 30%. La transmission directe est reconnue ainsi que le rôle d'insectes vecteurs (la mouche) sachant que c'est essentiellement en été que se déclare l'infection.

Il faut plusieurs années à une population pour combler les décès dus à une forte épizootie de kérato-conjonctivite surtout si cette même population continue à être chassée (en 1977 dans les Bauges, il a fallu 13 ans).

Cette maladie est fréquente chez les ovins et caprins domestiques. Des études récentes effectuées dans l'est de la Suisse montre que l'infection n'est pas entretenue chez les chamois. En revanche, la maladie est endémique et auto-entretenue chez les ovins domestiques. Le contact avec l'agent excrété par les ovins vivant à proximité pendant  l'estive peut-être à l'origine d'épizooties ponctuelles chez les chamois ou bouquetins.

D'autres maladies infectueuses comme l'echtima (maladie virale et contagieuse), la broncho-pneumonie (maladie pulmonaire) et la paratuberculose (diarrhées) sont un fléau pour ces populations d'ongulés.

Les maladies parasitaires à ectoparasites comme la gale sarcoptique dont l'agent pathogène est un acarien, ou à endoparasites comme les strongyloses et les affections dues aux ténias peuvent, pour certaines d'entres elles, entrainer de véritables cataclysmes. En Espagne, l'épizootie de gale sarcoptique a décimé, en 1988, 7000 bouquetins sur les 8000 que conptait le parc de Cazorla-Segura.   

Alerte à la kérato-conjonctivite sur Valloire!!!

Bibiographie:

Le chamois et l'isard par Eric Weber - Les sentiers du naturaliste - Chez Delachaux et Niestlé

La kérato-conjonctivite du bouquetin, du chamois et d'autres caprinae d'après M. Giacometti, M. Janovsky, L. Belloy, J. Frey sur le site de l'OIE (Organisation Mondiale de la Santé Animale)

A suivre!