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La baie de la honte

La baie de la honte

Ils ont peur des caméras. "Ils m'ont dit : si le monde apprends ce que l'on fait ici : C'est fini pour nous!"

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Impôts : le coût des prédateurs, le coût du pastoralisme

Impôts : le coût des prédateurs, le coût du pastoralisme

Etude de Marc Laffont et Baudouin de Menten

«Des ours, ça coûte cher, de plus en plus cher !» déclare Gil Rivière-Wekstein (7). «Jusqu’à quand les contribuables électeurs accepteront que leurs impôts soient consacrés aux ours importés de Slovénie ? » lance jean Bonnars dans un provoquant "Ras le Balou !» sur "Le Nouvelliste". Les éleveurs opposés au plantigrade cherchent des arguments du côté des impôts payés par les français. «Le pastoralisme est déficitaire et ne survit que par les subsides déclarent les défenseurs des prédateurs.»

Quels sont, pour chaque français ou pour chaque ménage imposable : cliquez

Des chevreuils à la montagne!

Le chevreuil n'est pas exclusivement présent en plaine. On le rencontre souvent en montagne, même au coeur de l'hiver entre 1500 et 2300 m sur les pentes les plus favorables à sa survie!

Photo: cette harde de chevreuils dérangée par des chiens aux abords de Bonnenuit est remontée de plus de 200 m de dénivelée pour retrouver un peu de tranquillité! (Valloire, 13 mars 20010) 

C'est le cas à Valloire où le chevreuil est bien présent depuis de nombreuses années. Une présence qui se manifeste l'été jusqu'à une altitude de 2800 m et l'hiver jusqu'à 2300 m sur les pentes soufflées par le vent, déneigées par le soleil ou les avalanches. 

Ils sont omniprésents aux abords des routes, des chemins de randonnée et des habitations.

Photo: après s'être délectés de sorbes, ces chevreuils à l'allure tranquille, devront remonter rapidement, poussés par des chiens de promeneurs! (Valloire, 13 mars 2010). 

Chevreuils et chamois font la joie des raquétistes et des contemplatifs tout au long de l'hiver le long de la route du Galibier entre Les Verneys et Bonnenuit! 

Attention aux dérangements et surtout aux chiens des villageois ou des vacanciers non tenus en laisse qui ont vite fait de prendre en chasse les plus vulnérables!!!  

Plus de photos sur Flickr.

L'hiver, une saison sélective pour les ongulés!

En hiver, la neige, le froid, les avalanches et les privations ponctionnent un grand nombre d'ongulés comme chez le chamois, le bouquetin, le chevreuil ou le cerf.

Photo: l'abondance de neige peut entrainer des pertes considérables dans les populations de chamois (Valloire, Bonnenuit, février 2010) 

Il leur faut puiser dans les réserves métaboliques accumulées pendant la belle saison pour compenser toutes les dépenses dues aux déplacements, aux dérangements mais aussi dues au rut pour les mâles et à la longue gestation pour les femelles.

Ils devront se contenter durant plusieurs mois d'une maigre nourriture à très faible apport calorifique et energétique.

Photo: un cabri, içi, en train de grignoter quelques baies et bourgeons d'un sorbier (Valloire, Bonnenuit, février 2010). 

Une relation climat-mortalité est clairement démontrée dans les études des ongulés. Les hivers les plus meurtrièrs sont caractérisés par des températures basses avec des enneigements très importants. Le froid ne fait qu'accentuer les effets néfastes de la neige.

Les jeunes de moins de deux ans, surtout les cabris, sont les plus vulnérables aux rigueurs climatiques.

Bibliographie: Le chamois et l'Isard par Eric Weber, les sentiers du naturaliste chez Delachaux et Niestlé